Les nootropiques, aussi appelés nootropes, sont des molécules ayant pour ambition d’améliorer les performances cognitives. La promesse ? Exploiter toutes les parties de son cerveau, notamment celles habituellement non utilisées.
Pour donner un ordre de grandeur, la promesse mémoire – concentration représentait 9,4 k€ dans les officines françaises en 2020[1].
Les nootropiques, des stimulants intellectuels
Les promesses des nootropiques sont principalement axées sur le cerveau. En effet, leur principe consiste à augmenter les performances du cerveau en modifiant le métabolisme des neurones. Grâce à ce boost cognitif, la personne serait alors capable d’améliorer sa mémoire, son apprentissage et ses facultés mentales.
Plus récemment, les bénéfices apportés ont été élargis au bien-être en général. Bien-être qui passe entre autres par la réduction du stress.
Ces promesses mises en avant sont directement liées à la tendance du « biohacking » ou « biologie participative ». Cette tendance consiste à connaître sa propre biologie, c’est-à-dire son propre corps et sa santé, et à comprendre comment les optimiser pour devenir une meilleure version de soi-même. Cela passe par l’alimentation, de nouvelles habitudes au quotidien, ou comme ici par la supplémentation.
Notons cependant que les bénéfices mis en avant ne reposent pas sur des allégations liées aux nootropiques. En effet, les effets variant d’une personne à l’autre, il est difficile de garantir leur efficacité. Par conséquent, l’EFSA n’a pas statué sur des allégations classifiant des ingrédients comme nootropiques. Ils sont donc aujourd’hui tolérés dans les produits, mais ne peuvent pas être mis en avant en tant que nootropiques.
Quant aux cibles visées, ce sont en toute logique des personnes voulant maintenir ou améliorer leurs capacités cognitives. Parmi elles, nous retrouvons par exemple les seniors, poussés par la tendance du « healthy ageing ». Ces derniers souhaitent lutter activement contre le déclin cognitif. Citons aussi les étudiants en période d’examen. Enfin, de nouvelles cibles ont fait leur apparition. Tout d’abord, les gamers, qui veulent atteindre le maximum de leurs performances mentales. Ensuite, le personnel hospitalier, qui cherche des solutions lui permettant de tenir le rythme psychologiquement.
Les ingrédients végétaux
Parmi les nootropes, on retrouve de nombreux ingrédients plus ou moins connus tels que la créatine, la taurine ou encore la L-théanine.
Aux Etats-Unis, ils remplacent peu à peu les « smart drugs », des médicaments prescrits sous ordonnance et composés de substances synthétiques.
Les nootropes, eux, regroupent notamment de nombreux ingrédients végétaux issus de substances naturelles. On retrouve par exemple la caféine, le gingko biloba ou le thé vert.
Ils ont chacun leur mode d’action. La L-théanine contenue dans le thé vert, par exemple, booste des neurotransmetteurs responsables de l’attention, comme le GABA ou la dopamine. En parallèle, elle réduit les neurotransmetteurs excitants tels que le glutamate. Ainsi, la L-théanine permettrait par exemple de lutter contre l’anxiété, de stimuler les fonctions cognitives et d’améliorer le sommeil[2].
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