En 2020, le marché des compléments alimentaires est toujours en pleine croissance. Avec la crise sanitaire, on assiste cependant à des changements dans les habitudes de consommation. Alors quelles sont les tendances actuelles du marché ?
Le point sur le marché des compléments alimentaires 2020 et les promesses qui performent
Avec une croissance de 2% en 1 an, le chiffre d’affaires du marché des compléments alimentaires est arrivé à un montant de plus de 2 milliards d’euros en 2020[1].
Un montant qui résulte du succès des différentes promesses de ces produits. Avec la crise sanitaire, on assiste notamment à une explosion de la promesse vitalité et immunité. Ce qui n’est pas étonnant, puisque les consommateurs cherchent à booster leur santé. A titre d’exemple, les ventes liées à cette promesse ont augmenté de 22% dans les pharmacies, et de 18% dans les magasins bio.
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En revanche, les promesses liées à la minceur ont moins de succès qu’avant. On observe en effet une certaine tendance à l’acceptation de soi, au rééquilibrage alimentaire plutôt qu’aux régimes drastiques, et à une montée en flèche de la considération de l’activité physique. Les ventes de ces promesses ont ainsi diminué de 15% en pharmacie et magasins bio, et de 21% en parapharmacie. Même scénario pour les promesses solaires, dont les ventes ont réduit de 14% en pharmacie, de 20% en GMS, et de 29% en parapharmacie. Un déclin logique, expliqué par l’incertitude de l’été 2020.
Mais alors qui sont ces consommateurs, plus attirés par l’immunité que par la minceur ?
En 2020, les consommateurs de compléments alimentaires sont en majorité des femmes (57%), jeunes (28% entre 35 et 49 ans) et actives (70%)[2].
Pour la moitié des consommateurs, l’achat de compléments alimentaires a été déclenché après avoir été conseillés par un professionnel de santé. Mais aujourd’hui ils se retrouvent aussi convaincus par les publicités (43%) et le digital (42%). La transition digitale est en marche !
Les circuits de distribution : la progression du e-commerce
Le circuit leader reste sans surprise la pharmacie. En effet, 3 utilisateurs sur 5 choisissent d’y acheter leurs compléments alimentaires[2]. Les pharmacies constituent d’ailleurs la moitié de la part de marché. Suivies ensuite par les magasins bio (11%), la vente directe (11%) et les GMS (9%). A l’inverse, certains circuits ont subi une baisse de leur vente globale. C’est notamment le cas de la parapharmacie qui affiche une décroissance de -11%. Une baisse expliquée notamment par la faible fréquentation des galeries marchandes cette dernière année.
Cependant, on observe une croissance nette du digital, et plus particulièrement du e-commerce. Le chiffre d’affaires de ce circuit a augmenté de 30% en 1 an[1] ! Ce « boom » est dû à l’évolution des besoins des consommateurs : ils sont à la recherche de plus de praticité. Avec la crise, ils s’orientent par exemple vers des solutions de livraison à domicile pour limiter les contacts et donc réduire les risques de contamination. Depuis mars 2020, 35% des consommateurs ont acheté leurs compléments alimentaires sur un site internet[2]. Une évolution logique vers le digital, liée également à l’émergence des marques DNVB (Digital Native Vertical Brands) dont le développement se fait exclusivement par le biais d’une présence digitale (réseaux sociaux, marketing d’influence…) et qui façonnent le nouveau visage du marché des compléments alimentaires et de leur distribution.
Covid-19 : évolution des tendances
Avec la crise sanitaire, les attentes des consommateurs ont évolué. Aujourd’hui, leurs attentes sur les bénéfices des compléments alimentaires sont basées sur l’immunité, le sommeil et le stress[2]. Et les consommateurs ne doutent pas de l’efficacité de ces compléments. En effet, presque 80% d’entre eux pensent qu’ils peuvent les aider à faire face à la crise.
Les tendances actuelles renforcent aussi certains critères de choix. Avec l’essor de la naturalité par exemple, l’importance de l’aspect naturel a été renforcée pour ¾ des utilisateurs. Ces derniers sont aussi en quête de produits locaux : 50% des utilisateurs sont regardants sur la provenance, c’est-à-dire sur le fait que la fabrication et les ingrédients soient français. Ensuite, 2/3 d’entre eux accordent de l’importance à la composition et au prix.
Malgré la crise, les consommateurs de compléments alimentaires restent en majeure partie fidèles à leurs habitudes (63%). Pour 57% des usagers, la crise ne les a pas incités à consommer de nouveaux compléments. Mais pour 30% d’entre eux, leur consommation a augmenté.
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